Velen van ons moesten voor hun examenlijst gedichten uit hun hoofd weten en er wat over kunnen vertellen. Hieronder de weergave van de ontvangen "examen gedichten" | | Déjeuner du Matin de Jacques Prévert (1900-1977) ontvangen van Riek van Noort - van Rhijn, examenjaar 1970 | |
Il a mis le café
Dans la tasse
Il a mis le lait
Dans la tasse de café
Il a mis le sucre
Dans le café au lait
Avec la petite cuiller
Il a tourné
Il a bu le café au lait
Et il a reposé la tasse
Sans me parler
Il a allumé
Une cigarette
Il a fait des ronds
Avec la fumée
Il a mis les cendres
Dans le cendrier
Sans me parler
Sans me regarder
Il s'est levé
Il a mis
Son chapeau sur sa tête
Il a mis son manteau de pluie
Parce qu'il pleuvait
Et il est parti
Sous la pluie
Sans une parole
Sans me regarder
Et moi j'ai pris
Ma tête dans ma main
Et j'ai pleuré
| | Prière de Sully Prud’homme (1839-1907) ontvangen van Riek van Noort - van Rhijn, examenjaar 1970 | |
Ah ! Si vous saviez comme on pleure
De vivre seul et sans foyers,
Quelquefois devant ma demeure
Vous passeriez.
Si vous saviez ce que fait naître
Dans l'âme triste un pur regard,
Vous regarderiez ma fenêtre
Comme au hasard.
Si vous saviez quel baume apporte
Au coeur la présence d'un coeur,
Vous vous assoiriez sous ma porte
Comme une soeur.
Si vous saviez que je vous aime,
Surtout si vous saviez comment,
Vous entreriez peut-être même
Tout simplement.
| | Le départ pour l'école de Jacques Normand (1848-1931) ontvangen van Erna en Dolly Vink, examenjaren 1974 en 1969 | |
"C'est l'heure de la classe, a dit la mère, en route !"
Les yeux plein de sommeil, les petits écoliers,
S'habillent à tâtons, mettent leurs gros souliers,
Et les voilà partis, grignotant une croûte.
Qu'il fait froid ce matin ! Les arbres, en déroute,
Se courbent sous le vent qui cingle les halliers ;
Et la neige, poudrant les sillons réguliers,
S'attarde sur la terre et la recouvre toute.
Oui, l'école est bien loin et l'hiver est bien dur !
Marchez, pourtant, marchez d'un pas vaillant et sûr,
Enfants, vers le Devoir, le Travail, l'Espérance...
Chacun, pour le pays, doit peiner à son tour...
Marchez vers le savoir ; car vous serez, un jour,
Humbles petits cerveaux, le cerveau de la France.
| | Le vase brisé de Sully Prud’homme (1839-1907) ontvangen van Leny Dijkshoorn - Jongbloed, examenjaar 1971 | |
Le vase où meurt cette verveine
D’ un coup d’éventail fut fêlé;
Le coup dut effleurer à peine,
Aucun bruit ne l’a révélé.
Mais la légère meurtrissure,
Mordant le cristal chaque jour,
D’une marche invisible et sure
En a fait lentement le tour.
Son eau fraiche a fui goutte à goutte,
Le suc des fleurs s’est épuisé
Personne encore ne s’en doute,
N’y touchez pas, il est brisé.
Souvent aussi la main qu’on aime,
Effleurant le Coeur, le lui-même
La fleur de son amour périt.
Toujours intact aux yeux du monde,
Il sent croitre et pleurer tout bas
Sa blessure fine et profonde:
Il est brisé, n’y touchez pas.
| | La chanson du rouet de Charles-Marie Leconte de Lisle (1818-1894) ontvangen van Leny Dijkshoorn - Jongbloed, examenjaar 1971 | |
O mon cher rouet, ma blanche bobine,
Je vous aime mieux que l’or et l’argent!
Vous me donnez tout, lait, beurre et farine,
Et le gai logis, et le vêtement.
Je vous aime mieux que l’or et l’argent,
O mon cher rouet, ma blanche bobine!
O mon cher rouet, ma blanche bobine,
Vous chantez dès l’aube avec les oiseaux;
Eté comme hiver, chanvre ou laine fine,
Par vous jusqu’au soir, charge les fuseaux.
Vous chantez dès l’aube avec les oiseaux,
O mon cher rouet, ma blanche bobine!
O mon cher rouet, ma blanche bobine,
Vous me filerez mon suaire étroit,
Quand, pres de mourir, et courbant l’échine,
Je ferai mon lit eternal et froid.
Vous me filerez mon suaire étroit,
O mon cher rouet, ma blanche bobine!
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